épisode 42 du podcast
Déconnecter… pour se reconnecter. Ce sont ces mots que je partageais avec vous dans l’un des mots doux que je vous envoies chaque semaine.
J’ai ces phases au cours desquelles je me sens complètement dans les airs – je virevolte à gauche à droite, je manque d’ancrage, je manque d’attache. Je n’ai jamais été aussi consciente de cette sensation en moi que je ne le suis aujourd’hui. Celle de subir le temps qui passe, celle de ne pas être pleinement présente, pour moi et pour les bonnes personnes aussi.
Alors le week-end dernier, je suis partie en laissant derrière moi mes carnets de to-do et mon ordinateur. Le week-end dernier fut une expérience assez révélatrice pour moi, et cela en à peine 24h je dois dire… je suis certaine que vous avez déjà, une fois dans votre vie, ressenti une culpabilité si grande qu’elle vous a submergé au point de ne plus savoir qu’en faire ! L’impression de paniquer, de perdre pied, de ne pas être là où vous devriez être à l’instant T. L’envie de prendre vos clics et vos clacs, et de retourner de là où vous êtes partis.
Ce sentiment d’inconfort, eh bien c’est celui que l’on ressent lorsque l’on entreprend quelque chose qui sort de nos sentiers battus.
Sortir de sa zone de confort, c’est accepter de lâcher prise sur ce que l’on connaît et qui nous apporte un sentiment agréable de sécurité incroyable.
Sortir de sa zone de confort, c’est difficile, je ne vous le cache pas. C’est difficile parce que nos émotions sont mises à rude épreuve.
Et moi finalement, en m’embarquant dans ce périple, je n’avais personnellement pas du tout conscience que je me trouvais effectivement dans une zone confortable actuellement. Mon travail, c’est ma zone de confort : non pas que ce que je fasse chaque jour soit facile ou agréable à chaque fois, mais plutôt que travailler chaque jour m’apporte ce sentiment de satisfaction et de soulagement que je ne saurais expliquer avec des mots. Comme si ne pas travailler était « mal » – et je ne vous cache pas, que c’est souvent le cas de beaucoup de personnes qui sont leur propre boss. Parce que lorsque l’on est son propre boss, on est finalement seul responsable des conséquences de ne pas faire, ou encore de mal faire.
Notre zone de confort, c’est là où l’on se sent à l’aise et en contrôle. Que ce soit dans son travail, dans sa relation amoureuse, dans son rapport à l’alimentation. Vous prenez conscience que vous êtes en pleins dans cette zone lorsque faire quelque chose de différent vous procure un sentiment de mal-être profond.
Lorsque j’ai quitté mon travail de chef de produit marketing, c’était aussi et surtout parce que j’aspirais à un style de vie plus doux et reposant. Moins stressant. Un travail dans lequel je pourrais m’épanouir en trouvant mon propre équilibre. Travailler lorsque j’en éprouve l’envie, ou lorsque cela est nécessaire je dirais. Ne pas travailler lorsque mon corps me dit stop.
J’ai alors pris conscience que cet équilibre que je tenais tant à construire et maintenir s’était dissipé au fil des mois. Un peu comme si j’étais retombée dans mes vieux travers… vous savez, c’est un peu cette logique de « si j’étais capable de faire tant hier, alors je dois être capable de faire au moins autant le jour suivant. » C’est ainsi que le cercle vicieux se créé.
Je ne pensais pas que cela serait si difficile pour moi de couper, couper pour de bon j’entends. De lâcher prise sur ma routine, sur mes mécanismes d’hyper-active du “travail”. J’ai pris conscience que j’avais ce besoin de faire en permanence. Le piège parfois, d’avoir un travail qui nous anime autant… (et qu’on a d’ailleurs du mal à appeler “travail”). Ces projets que je construis m’apportent tellement, que j’ai souvent du mal à déconnecter d’eux, ne serait-ce que le temps d’une journée. Et pourtant, je suis totalement capable de m’offrir au silence et à l’immobilité, aussi bien physique que mentale, mais uniquement lorsque je me suis conditionnée au préalable pour.
Et aujourd’hui, si je vous parle de mon expérience et de mon rapport au travail, c’est aussi pour mettre en lumière l’importance de casser régulièrement sa routine. Pour éviter de s’enliser dans une zone confortable qui ne sert ni notre santé mentale, ni notre bonheur. Car à vouloir trop faire, à vouloir se pousser toujours plus vers des objectifs irréalistes, on finit simplement par s’écoeurer de quelque chose qui nous emplissait tant de bonheur.
C’est en cela que l’équilibre est ô combien fondamental. Car même s’il s’avère parfois challengeant, vous le remercierez car il vous aide finalement à conserver cet amour que vous entretenez pour vos activités du quotidien. Vous savez, c’est un peu comme quand vous tombez follement amoureuse d’un plat et que vous le consommez chaque jour ! Au bout d’un moment, nécessairement, il vous écoeurera… tôt ou tard !
Ce premier jour de week-end fut donc un réel challenge pour moi – un tourbillon d’émotions qui m’a envahit, d’obstacles que je ne pensais plus être les miens.
Et c’est surtout en cela que ce week-end a été révélateur, et transformateur. Car je pensais tout cela derrière moi, mais il s’est avéré que nos petits démons savent refaire surface lorsque l’on se laisse porter, ils savent s’immiscer à nouveau dans notre vie et de façon assez sournoise…
Alors oui, bien sûr que la routine est bénéfique, mais seulement si elle sert notre santé mentale autant que physique. Par exemple, s’offrir un massage une fois dans la semaine est une routine. Bienfaisante. De même que couper son téléphone chaque soir à 18h, ou encore sortir avec ses amies tous les vendredis soirs.
Suite à cette prise de conscience, j’ai fait le choix conscient d’offrir à mon esprit un second jour de pause, pour me pousser un peu plus loin dans mes retranchements. Me donner une seconde chance, me prouver que je suis capable de devenir et d’incarner cette personne qui je sais m’apportera calme et paix intérieurs.
Et étonnamment, cette deuxième journée fut incroyablement ressourçante. J’avais toujours à faire, bien sûr – mais n’y a t’il finalement pas toujours quelque chose à faire… ? J’aurais d’ailleurs souhaité que cette journée où mon mental était enfin en paix dure bien plus que 24 heures. Parce que finalement, tout ce dont j’avais besoin, c’était de lâcher prise.
Déconnecter de mon quotidien, m’a donc permis de me reconnecter à mon essence profonde. De l’écouter, de la laisser s’exprimer, tout simplement. Parfois, il suffit d’une courte expérience pour faire un grand bond vers l’avant…
Je vous encourage à sortir de votre zone de confort, sans attendre que les opportunités pour le faire se présentent.
Je vous invite à expérimenter des choses différentes et nouvelles, et d’évaluer la manière dont vous vous sentez.
Ces sentiments, écoutez-les, accueillez-les, analysez-les si nécessaire.
Car ce sont eux qui vous offrent finalement les clefs de l’exploration intérieure et de la connaissance personnelle.