épisode 32 du podcast
Vous êtes-vous déjà demandé ce qu’était le but de la vie ?
Pas le but de votre vie, spécifiquement.
Mais le but de la vie, en général.
Méditer & Respirer
La méditation, autant que la respiration profonde et consciente, ont toujours été deux pratiques incroyablement puissantes pour moi. Je sais que ce sont deux pratiques qui peuvent vous paraître abstrait si elles vous sont encore nouvelles, mais il faut souvent se lancer vers l’inconnu, prendre des risques, pour expérimenter des nouvelles sensations qui pourront potentiellement améliorer notre expérience en tant qu’être humain. Je n’aurais absolument pas la légitimité de m’affirmer experte dans l’une ou l’autre de ces pratiques. Mais, à mon échelle cependant, ce que je peux vous apporter, c’est l’inspiration de vous lancer. De la même manière qu’avec l’écriture, sans à priori, sans se demander quelle est la marche à suivre.
Car la réalité derrières toutes ces pratiques introspectives, le secret de leur efficacité, réside purement et simplement, dans le lâcher prise. Lâcher prise sur le potentiel jugement des autres, lâcher prise sur sa peur de l’échec.
Car oui, le secret si vous me le demander, eh bien, il est tout simple : c’est de le faire pour vous. Un acte dénué de tout objectif, dénué de toute attente. Faites le juste pour vivre et expérimenter. Faites le pour vous offrir cette opportunité de lire en vous. Lorsque vous serez en mesure de lire en vous, alors vous serez en mesure de lire la complexité du monde dans lequel vous vivez; et qui sait, peut-être que ce monde ne sera alors plus si complexe que ça…
J’ai cette chance incroyable de vivre au bord de l’océan. Lorsque je médite au lever du soleil, je m’installe face aux vagues, et je laisse la mélodie de ma respiration dansée avec la mélodie des vagues. Je n’ai pas d’idée de combien de temps je médite : pour moi, ma méditation est effective dès lors que je suis parvenue à faire le vide en moi, à créer l’espace nécessaire, pour entendre le silence en dedans. Ma méditation est effective lorsque la sensation que j’ai de mon corps a quasi disparu. Quand je me sens légère et subtile, dans l’immensité du vide.
Lorsque j’ouvre les yeux, je ressens le calme. Ce sentiment de béatitude inexplicable, Ananda, qui n’est ni de la joie, ni du bonheur, ni aucun autre adjectif que je pourrais vous énumérer ici d’ailleurs.
Face à cette sensation diffuse dans mon corps et ma tête, je me suis trouvée perplexe. Si ce n’est ni de la joie, ni du bonheur, alors, qu’est-ce donc ?
La seule chose qui m’est venue en tête, c’était l’amour.
L’amour de soi, l’amour des autres, l’amour de la vie.
L’amour, c’est un sentiment tellement fort et puissant, que quelques mots ne sauraient suffire à retranscrire l’entièreté de sa définition.
Alors, si l’on me demandait désormais ce que serait ma réponse à « quel est le but de toute vie ? », eh bien ce serait d’aimer. Si l’on y réfléchit un court instant, la souffrance qui existe sur terre nait de la haine, de la jalousie, de la violence, du jugement. Si l’amour dominait dans notre quotidien, d’un point de vue individuel autant que collectif, la souffrance ne serait pas.
Un jour de cette vie précédente, je me suis demandée ce que j’étais en train de faire avec ma vie. Clairement, j’ai pris peur avec l’idée fortement probable, que je m’étais trompée sur toute la ligne. Que là où j’étais à l’instant T, les personnes que je côtoyais à l’instant T, les choix que je prenais aussi bien personnellement et professionnellement, ne faisaient absolument aucun sens avec ce que j’attendais finalement de la vie.
Partir vitre à Bali sans but précis, sans attente particulière, m’a permis d’ouvrir une page nouvelle sur la définition que j’avais de l’amour, d’apporter des éléments supplémentaires à ma réflexion. D’une culture à une autre, les comportements sont différents, les relations individuelles sont différentes. Ici, l’amour et la gentillesse sont rois. Et, lorsque je me sens parfois de mauvaise humeur, je me pousse à diffuser un peu plus d’amour au fil des rencontres de ma journée. Comme lorsque vous donnez un sourire, qu’inévitablement, vous recevez en retour. Et croyez-le ou non, même si on ne vous renvoie pas un sourire, vous aurez envoyé des ondes incroyablement positives autour de vous… En bref, laissez une empreinte si puissante sur la terre qu’elle en est invisible à l’oeil nu.
Peut-être que vous écoutez ce podcast d’un air un peu perplexe. Alors, si c’est le cas, je vous livre un autre secret : le secret du bonheur, le secret de votre bonheur, réside dans l’état d’esprit que vous choisissez. Voyez le verre à moitié plein, et vous constaterez par vous même votre niveau de bien-être sur le long terme. Vous constaterez à fortiori, comment vos relations aux autres se transforment…
Observez comment votre attitude, définit votre expérience.
C’est vrai que l’un des buts de notre vie, c’est ultimement de trouver le bonheur. Et, il existe des milliers de façons d’expérimenter le bonheur, la joie : s’offrir un cadeau, partir en voyage, manger son gâteau préféré. Mais ces bonheurs ci sont ponctuels. Une fois que vous les avez satisfaits, de nouveaux besoins naissent. Et ce sentiment de satisfaction qui vous envahissait le temps d’un instant, s’en va rapidement.
Alors, comment trouver le bonheur ultime et immuable ? Comment être pleinement heureux, sans systématiquement faire un pas en arrière ? Je ne sais pas si j’ai la réponse à cette question. Peut-être aurez-vous d’ailleurs des éléments supplémentaires, différents, à partager avec moi pour nourrir cette réflexion. Mais peut-être que l’amour, dans sa définition la plus pure qu’il soit, serait une réponse ?
Car, que peut-il finalement y avoir de plus fort et intemporel que l’amour ?
Que pouvons nous apporter dans ce monde, qui soit plus fort et intemporel que l’amour ?
Je me suis longtemps sentie déconnectée de la société. Fatiguée de ce cycle continu, qui ne cesse de se répéter. Lassée d’avoir la sensation d’accomplir, pour que quelques minutes plus tard, l’insatisfaction, la peine, la peur ou encore la douleur, se réinstalle. Déconnectée des standards profondément ancrés, qui définissent notre bonheur par notre succès matériel. Un succès matériel, qui, si l’on y regarde de plus près, ne se fonde sur rien de bien solide; ou tout du moins, sur rien de suffisamment solide, pour soutenir notre bonheur sur le long terme.
Notre malheur, notre mal être, existe des lors que l’on essaye de distraire son esprit de son chemin de vie réel. Plus on continue de créer cette distraction, plus on entretient ce mal être intérieur – c’est ce que l’on appelle l’illusion, ou Maya en sanskrit. C’est alors que la méditation rentre en jeu, et peut nous aider à nous reconnecter à l’essence même de notre raison sur terre. C’est alors que le simple acte de fermer les yeux, prend une toute autre dimension.
En tout cas, c’est comme ça que la méditation m’accompagne chaque jour. 2 minutes, 5 minutes, 15 minutes. La performance importe peu; ce qui importe véritablement, c’est d’accepter de fermer les yeux pour observer ces choses intérieures que nous fuyons, que nous nions.
Méditer nous pousse à prendre ce risque de briser des barrières que nous nous étions nous-mêmes créées.
L’amour.
De soi, des autres, du monde qui nous entoure dans sa globalité… ne serait-ce pas une réponse suffisante à notre bonheur véritable ? Et si nous vivions dans un monde, où la monnaie universelle serait l’amour ?
Utopie ?
A vous de me le dire.